Etymologiquement, le nom de Béhoust est tiré de Belhoux (beau houx), mentionné pour la première fois en 1230. Le nom actuel de cette commune de 460 habitants est apparu en 1763.
Behoust

Le château de Béhoust
Le château remonte au 12e siècle. Il fut démoli au Moyen-Age, de cet ancien château ne restent que les caves voûtées.
La construction de l’actuel édifice fut lancée en 1767 et achevée en 1772. Le Château et les communs sont classés à l’inventaire des monuments historiques depuis le 12 octobre 1976.
Il est aujourd’hui consacré à l’organisation de séminaire.
Au début du XIVème siècle fut édifié un premier château à l’emplacement du château actuel, dont les caves voûtées seraient celles du premier édifice et dateraient du temps des templiers.
Du 15ème siècle au 19ème siècle, l’histoire de Béhoust se confond avec celle du château et de ses différents propriétaires. En 1424 Jean Pohier revend la seigneurie de Béhoust à Monseigneur Jean de Malestroit évêque de Nantes.
De 1474 à 1575 le château est la propriété de la famille d’ Hargeville. Philippe d’Hargeville seigneur de Béhoust et de Garancières, lieutenant du régiment des gardes du roi est tué en Flandres en 1645, une urne contenant son cœur serait scellée sous une dalle de l’entrée de l’église.
En 1760, le Marquis François de Lastic fait reconstruire le château à la romaine avec chapiteaux et ornementation. Peu avant la révolution, le château sera vendu, le mobilier transporté à Parentignat (Puy de Dôme) berceau de la famille Lastic.
En 1803, les communs du château sont restaurés dans le style des écuries de Versailles, les propriétaires se succèdent jusqu’à la fin du 19ème siècle.
En 1880, le sénateur Poirier ancêtre des derniers propriétaires privés (familles Villenave, Villet/Morax) acquiert le château. Très attaché à Béhoust, le sénateur Poirier aurait usé de son influence politique pour imposer un nouvel arrêt du train sur la ligne de Dreux. la « halte » d’Orgerus-Béhoust entre Garancières et Tacoignières a ainsi pu voir le jour et améliorer la communication avec Paris dès la fin du XIXème siècle.
Après une période de guerre, Après la guerre, la vie du village est concentrée autour de l’activité du château. Le château emploie plus d’une quinzaine de personnes, dont une bonne partie de béhoustiens qui sont jardiniers, gardes chasse, ouvriers agricoles, bûcherons. Les cultures traditionnelles tiennent une place importante, mais dans les années d’après-guerre l’élevage de chevaux de course fut la spécialité du haras de Béhoust. Des courses de chevaux étaient organisées dans l’enceinte même du château comme en témoigne le programme officiel de la grande réunion hippique du 7 Octobre 1945.
En 1991, la société Cap Gémini spécialisée dans la conception de logiciels informatiques acheta le château. Elle a restauré le bâtiment principal, les écuries, elle a également construit un campus et des pavillons pour en faire un centre de séminaires.
En 2005, le château était la propriété du groupe Caisse d’Epargne qui l’avait racheté au groupe Cap Gemini Sogeti. A ce jour, le site est exploité par le groupe Châteauform pour l’organisation de séminaires.

Église Saint Hilaire
Datant des XVe et XVIe siècles, elle est élevée sur l’emplacement d’une chapelle des templiers. Elle dépendait de l’ancien château fort.
Bâtie en silex, meulière, grès et calcaire, elle est de style roman dominant. L’église comporte une nef aboutissant à une abside et une chapelle seigneuriale au nord construite au XVIe siècle.
Patrimoine rural et paysager
Puits : Un magnifique puits foré se situe dans le grand potager du château où se trouve actuellement le foyer communal et l’école. D’une profondeur de 95m, si le réservoir a aujourd’hui disparu, la tour qui le soutenait est toujours visible et a été transformée en habitation.
Arbre remarquable : La légende locale dit que le « gros chêne », arbre majestueux situé dans le parc du château, aurait été planté par Henri IV. Sa circonférence de 6m en 1910 permet de lui attribuer un âge de 400 ans environ.
Source : Dans la forêt de Béhoust (propriété privée), une source abritée par une petite construction en forme de chapelle, appelée la Fontaine à Madame, donne une eau très réputée pour sa pureté et sa saveur.